On entend souvent tout et son contraire à propos des chats errants. Certains pensent qu’ils n’ont pas besoin d’aide, d’autres qu’ils sont dangereux ou qu’ils ne souffrent pas de la vie dehors. Pourtant, la réalité est bien différente. Voici 10 idées reçues fréquentes… et la vérité qu’il faut connaître.
1. “Les chats errants savent se débrouiller seuls.”
Faux. Leur espérance de vie dans la rue est de 2 à 4 ans, contre 12 à 15 ans pour un chat domestique. Ils subissent le froid, la faim, les maladies et les accidents.
2. “Ils trouvent toujours à manger.”
Pas vraiment. Un chat adulte a besoin de 250 à 300 calories par jour. Beaucoup souffrent de malnutrition, surtout en hiver, quand les proies et les restes de nourriture se raréfient.
3. “Un chat errant, c’est forcément un chat sauvage.”
Non. La majorité des chats errants sont des chats domestiques abandonnés ou leurs descendants. Certains restent très proches de l’humain, d’autres deviennent craintifs par survie.
4. “Ils ne craignent pas le froid grâce à leur fourrure.”
Faux. Même si leur pelage s’épaissit, en dessous de 0 °C, un chat errant risque rapidement l’hypothermie sans abri.
5. “Il ne faut jamais nourrir un chat errant.”
Nourrir sans organisation peut créer des déséquilibres, mais un nourrissage encadré (croquettes adaptées, eau propre, point fixe) est vital pour leur survie.
6. “Les chats errants propagent forcément des maladies.”
Ils peuvent en être porteurs, mais ce n’est pas une fatalité. Les campagnes de stérilisation et de vaccination réduisent fortement les risques.
7. “Ils se multiplient parce que les associations ne font rien.”
Faux. Les associations mènent chaque année des campagnes de stérilisation de dizaines de milliers de chats, mais sans soutien collectif, cela reste insuffisant.
8. “Un chat errant est forcément agressif.”
Non. La plupart évitent simplement le contact humain par peur. Avec du temps et de la patience, certains deviennent même familiers.
9. “Les refuges peuvent tous les recueillir.”
Impossible. Les refuges accueillent déjà plus de 45 000 animaux par an en France et manquent de moyens. La gestion doit se faire aussi dans la rue, avec abris et suivi.
10. “Installer un abri ne sert à rien.”
Au contraire. Un abri réduit les pertes de chaleur de 40 %, protège des intempéries et peut sauver des vies. C’est un geste simple mais vital.
Redonner leur juste place aux chats errants
Derrière chaque idée reçue, il y a une réalité souvent plus dure qu’on ne l’imagine. Les chats errants ne sont pas faits pour vivre dehors : ils y survivent, tant bien que mal. Mais avec de la sensibilisation, des gestes solidaires et des solutions comme les abris Miawi, il est possible d’améliorer leur quotidien et de réduire leur souffrance.
